Sous le feu des projecteurs (ou plutôt des néons) et pourtant peu visibles, les prostituées font partie des personnes les plus stigmatisées de notre société.
Phénomène banalisé sous prétexte qu’elle serait, dans certains cas, librement consentie, la prostitution interroge des structures bien plus larges que le triangle prostituée / souteneur / client.
Courtisane, putain, fille de joie, tapineuse, catin, péripatéticienne… Tant de noms pour une même personne, si souvent mise au ban de la société ! Dans les dictionnaires, la prostituée (notons bien : la prostituée, au féminin) est décrite comme une « femme qui, dans un but lucratif, livre son corps au plaisir sexuel d’un nombre indéterminé de partenaires. »
Cette simple définition est, en soi, chargée de sens. La prostitution y apparaît comme un rapport, sexuel bien sûr, mais aussi récurrent et commercial. L’argent est au cœur de la question : un élément souvent négligé au profit de préoccupations morales.
Quelles questions le système prostitutionnel soulève-t-il vis-à-vis de la société ? Cette analyse permettra de lever le voile sur quelques caractéristiques de ce qu’on appelle erronément « le plus vieux métier du monde ».
Au 21e siècle, la prostitution a pris une ampleur telle qu’on ne peut la séparer des mécanismes transnationaux, en particulier de ce cadre global qu’est la mondialisation.
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