L’accès aux savoirs devrait être un droit indiscutable, dans notre pays comme partout ailleurs. Mais personne n’ignore le fossé qui sépare la promulgation officielle d’un droit de son application concrète et généralisée. C’est particulièrement vrai pour certains groupes de personnes, précarisées sur tous les plans. Les jeunes « primo-arrivants » en font partie. Ceux-ci sont nombreux et le resteront certainement, quelles que soient les futures politiques d’immigration des Etats européens. Leur présence interpelle depuis longtemps les autorités publiques, les responsables des réseaux d’enseignement ainsi que les acteurs sociaux. Elle a donné lieu à nombre d’initiatives, tant au niveau parlementaire que dans le monde scolaire et sur le terrain de l’accompagnement social.