Le développement est souvent présenté comme une réponse pour limiter les flux migratoires, avec l’idée sous-jacente qu’il permettrait aux individus de trouver une juste place là où ils sont. Mais les différences de développement entre pays ou entre régions expliquent-elles, à elles seules, le besoin de changer de lieu de vie ?
Mai 2018, la Belgique s’émeut à la suite du décès de Mawda, fillette de deux ans abattue par le coup de feu d’un policier. Les faits ne se déroulent pas à Alep ou à Bagdad, mais en Wallonie. Et les questions fusent : à qui la faute ? La police ? Les passeurs ? Le gouvernement ? Il se trouvera même des politiques cyniques pour incriminer les parents.
Une fois de plus, la question des migrations revient sur le devant de la scène, par le biais cruel de vies humaines malmenées, sacrifiées, perdues.
Par-delà ce cas singulier, c’est toute notre approche des phénomènes migratoires qui doit être questionnée. Dans le cadre de cette analyse, nous nous pencherons en particulier sur les liens entre les politiques de développement et les flux migratoires.