Beaucoup parmi nous sont déçus de ce que Paul Magnette semble s’être couché. Evidemment, il faudra voir en détails ce qu’il a obtenu.
Mais au-delà de ça, il faut bien se rendre compte que le « non » wallon de cette dernière semaine était inespéré.
Ce fut l’occasion de mettre en lumière les questions et dangers liés à ces traités de « libre-échange » comme jamais auparavant.
Tout le monde en a parlé. C’était dans tous les médias. Des économistes, des philosophes, des universitaires, des agriculteurs, des enseignants, des défenseurs de la santé, des petits entrepreneurs, des journalistes, wallons, flamands, français, canadiens, et un peu partout en Europe et dans le monde, ont pris position contre le CETA (et surtout des mécanismes type ISDS) de manière très claire. On sait aujourd’hui qu’une large frange de la population en Belgique mais aussi en Europe se méfie de ces traités ! Il y a encore deux semaines, c’était inespéré !
Certes, si le CETA est signé nous auront perdu une bataille, mais nous sommes en bien meilleure position qu’il y a deux semaines dans le combat contre le TTIP et tous les autres traités qui suivront (avec le Japon, etc.). Forts de cette médiatisation, nous devrions être remotivés pour livrer les batailles suivantes ! Donc, haut les cœurs, les eurocrates ont maintenant un fameux caillou dans leur soulier et nous avons de nouveaux atouts dans notre sac à dos ! Il n’est pas utopique de penser que cette victoire des pro-CETA, soit une victoire à la Pyrrhus et que dorénavant les eurocrates se savent coincés pour avancer sur d’autres dossiers. À nous de ne leur laisser aucun répit ! À nous de repasser à l’attaque sans tarder !