On sait que la pauvreté nuit gravement à la santé et que l’accès aux soins est beaucoup plus compliqué pour une personne vivant dans la précarité. Les dispositifs actuels sont insuffisants et inadaptés. Comment garantir l’accès à la santé pour tous, tout en écoutant la parole des premiers concernés ?
Bénéficier de soins de santé… un droit plus difficile à faire valoir quand on est pauvre. Mais comment améliorer une situation d’inégalité ? Au sein du groupe de travail santé du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté (RWLP, réseau dont Vivre Ensemble est membre), des personnes qui vivent dans la précarité peuvent partager leur expérience et la faire remonter aux acteurs du secteur santé et au monde politique. L’objectif est alors de développer des politiques et des outils réellement adaptés aux problèmes rencontrés au quotidien par les personnes précarisées.
Ce projet est d’autant plus intéressant que les initiatives de participation citoyenne ont de plus en plus la cote. Cependant, on leur reproche souvent d’être réservées, sinon à des élites, du moins à une partie financièrement favorisée de la population ayant un niveau éducatif élevé. Il est bien souvent difficile pour une personne pauvre, voire très pauvre, de parler sur un pied d’égalité avec des cadres lors, par exemple, d’une réunion d’habitants dans un quartier.
Il y a là un enjeu important... Si la démocratie participative échoue à représenter l’ensemble de la population, en particulier les plus pauvres, elle échouera aussi dans l’élaboration de politiques de lutte contre la précarité.
Dès lors, comment faire participer les plus pauvres aux politiques qui les concernent ?