Syriens, Irakiens, Ethopiens ou Ukrainiens, les personnes refugiées vivent, à leur arrivée en Belgique, dans des conditions extrèmement précaires.
En province du Luxembourg, le CRILUX -Centre Régional d’Intégration de la province- fait un travail essentiel pour qu’ils et elles puissent bénéficier d’un accueil digne et humain.
« Malgré les difficultés, on a réussi. » Valbona esquisse un timide sourire. Et se souvient de cette froide nuit de novembre 2005 où elle a quitté le Kosovo, à peine âgée de 19 ans. Aujourd’hui, elle vit à Aye, en province de Luxembourg, avec son mari Vedat et leurs quatre enfants. Une famille heureuse qui rêve, comme tant d’autres, d’acheter une maison. Pour s’ancrer définitivement en Belgique. « J’adore notre petit village, on a tout ici. Je ne vois pas pourquoi aller plus loin… »
Des personnes étrangères ou d’origine étrangère poussées sur les chemins de l’exil par les vicissitudes de la vie, comme Valbona et Vedat, le CRILUX (Centre Régional d’Intégration de la province de Luxembourg) en a accompagné très exactement 817 en 2020. Travaillant main dans la main avec le réseau associatif, il oriente les personnes réfugiées vers les services adéquats et les accompagne directement dans leurs démarches administratives : équivalence de diplôme, validation des compétences, recherche de formations, obtention de la nationalité belge, etc.
« Lorsque je suis arrivée en Belgique fin 2005, tout était déjà décoré pour Noël. J’étais perdue, je ne connaissais pas la langue. On m’a accueillie à la gare et je me suis immédiatement sentie en sécurité. »
Valbona, 35 ans, réfugiée kosovare
Dans son travail quotidien, le CRILUX met tout en oeuvre pour favoriser la cohésion sociale et un vivre-ensemble harmonieux. Outre l’accompagnement direct des personnes étrangères ou d’origine étrangère, il épaule les acteurs de terrain agissant dans le secteur de l’intégration sociale, notamment en leur dispensant des formations. Le CRILUX appuie également cinq collectifs citoyens (à Habay, Neufchâteau-Léglise, Arlon, Aubange et Libin) qui viennent en aide aux personnes réfugiées.
Mais face à un afflux sans cesse croissant, l’encadrement actuel et la bonne volonté de citoyen·nes engagé·es ne suffisent plus. D’autant qu’en province de Luxembourg, comme dans le reste du pays, de nombreuses familles ukrainiennes auront besoin de soutien à leur arrivée en Belgique. « On s’attend à accueillir jusqu’à 5.000 personnes en province du Luxembourg, dont de nombreux enfants » témoigne Nicolas Contor, directeur du CRILUX. Qu’ils soient Syriens, Irakiens, Éthiopiens ou Ukrainiens, les personnes réfugiées vivent, à leur arrivée en Belgique, dans des conditions extrêmement précaires. C’est pourquoi Action Vivre Ensemble fait appel à votre générosité : il faut non seulement répondre aux besoins des personnes réfugiées déjà présentes en Belgique mais aussi de toutes celles qui pourraient arriver demain en quête d’une vie meilleure.