Extrême droite : des mots que l’on redoutait, un courant que l’on tentait d’endiguer, en luttant pour le respect des droits humains, l’égale dignité de tous, le dialogue, la diversité. Nos résistances sont-elles usées ? Un certain nombre d’entre nos contemporains auraient-ils renié ces valeurs ?
Après le vote du 26 mai 2019, on s’éveille groggy, à l’idée que presque un électeur sur deux, en Flandre, a voté pour la droite radicale (si l’on additionne les voix en faveur de la N-VA et du Vlaams Belang), qui s’est armée d’une xénophobie décomplexée pour l’emporter dans les urnes. Pourtant, n’y avait-il pas des signes avant-coureurs ? La politique menée au fédéral par les ministres et secrétaires d’État N-VA n’a-t-elle pas montré en suffisance son hostilité à l’égard des immigrés ?
Aux yeux de Vivre Ensemble, une chose est certaine : "la recrudescence du racisme à travers l’Europe ne doit rien au hasard : il mûrit parmi les fruits de l’inégalité. Cette forme d’exclusion ne peut être prise à la légère, car elle menace la cohésion sociale et la démocratie. La solution passe par plus d’équité et par la valorisation de la diversité." Et le constat n’est pas neuf.
Même s’il est encore un peu tôt pour tirer des conclusions sur cette montée de l’extrême droite et sur son influence dans nos gouvernements, il nous paraît utile d’ébaucher quelques pistes de réflexion. Tenter de poser un diagnostic - et continuer de l’affiner - permet d’envisager la manière de contrer les idées d’extrême droite. L’éducation permanente est un outil précieux.