En décembre 2018, le gouvernement Michel Ier tombait avec la défection de la N-VA. La cause du litige : la signature d’un Pacte mondial sur les migrations. Centrés sur les péripéties d’un « signera, signera pas », il fut peu question de fond. Retour sur ce Pacte, ses atouts, ses limites.
Avant de claquer la porte du pouvoir fédéral, la N-VA s’était livrée à une campagne de propagande raciste particulièrement virulente pour marquer son opposition au Pacte sur les migrations. Une démonstration de force qui faisait suite à d’autres marques d’hostilité vis-à-vis des migrants au cours de ses quatre années à la tête du pays.
Cette levée de bouclier suscitée par la signature du Pacte a mis les militants des droits humains dans une position inconfortable. Eux qui dénoncent la grande précarité dans laquelle sont plongés les immigrés en Belgique. Alors que le texte en laisse beaucoup sur leur faim, ils ont dû en souligner les atouts pour atténuer les extravagances xénophobes.
Finalement, le Pacte conforte-t-il la vision « ferme et humaine » de l’ancien Premier ministre ? Ou au contraire, est-il susceptible d’inspirer une politique migratoire et d’accueil d’un autre type en Belgique ? Explorons le sujet.