Le projet Bethléem, créé pour recenser et réhabiliter en logements sociaux des biens d’Église, fêtait en 2016 ses dix ans d’existence. L’occasion de revenir sur cette initiative qui peut se féliciter d’avoir relogé environ 700 personnes ; l’occasion aussi d’explorer, avec le juriste Nicolas Bernard, d’autres pistes pour remédier au manque criant de logements abordables dans la capitale belge.
Du 28 octobre au 5 novembre 2006, l’Eglise de Bruxelles invitait les chrétiens de la capitale à réfléchir à leur rôle dans l’humanisation de la ville. Lors de la messe de clôture de l’événement, sur le parvis de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule, Mgr Godfried Danneels, alors Archevêque de Malines-Bruxelles, lançait un défi à l’Eglise locale : lancer un projet de logement social.
Cette déclaration n’est pas tombée dans les oubliettes : des réunions, des concertations ont eu lieu dans les mois qui ont suivi. Un an plus tard, en novembre 2007, un colloque célébrait la naissance de Bethléem, le projet du Vicariat de Bruxelles pour le logement social . Il s’agissait de se mettre en quête de biens immobiliers appartenant à l’Église ou à des chrétiens, de les réhabiliter et de les proposer à des personnes et familles à faibles revenus.
D’où viennent ces logements ? De paroisses, de fabriques d’Eglise (qui dépendent du pouvoir communal) de congrégations religieuses, voire de chrétiens qui trouvent là une réponse concrète à la question souvent posée : « que peut-on faire pour aider ? »
Dix ans après la déclaration de Mgr Danneels, 63 logements ont été réhabilités et mis en location, permettant de loger quelque 700 personnes. Pour célébrer cet anniversaire, Bethléem a organisé le 25 novembre 2016 un nouveau colloque pour dresser le bilan de son action, mais aussi pour se pencher sur la situation du logement dans la capitale européenne en 2016.
Lire l’analyse