Les arguments invoqués pour légitimer les politiques d’austérité ne sont pas fondés. Cette analyse se propose de déconstruire les idées reçues véhiculées par les gouvernements pour imposer l’austérité.
Pour le gouvernement Michel, comme pour le gouvernement Di Rupo, mais de manière moins radicale pour ce dernier, et comme pour beaucoup de gouvernements européens, l’objectif est de réduire la dette publique et de mener une politique de croissance économique visant à renforcer la compétitivité de l’économie belge et assurer ainsi la création d’emplois .
Le schéma économique théorique de l’austérité est le suivant : pour réduire la dette publique, il faut réduire les dépenses publiques (services publics et sécurité sociale), réduire le coût du travail (par exemple par un saut d’index) et alléger la fiscalité des entreprises. Si l’on réduit les dépenses publiques, on regagne la confiance des marchés (agences de notation), les taux d’intérêts diminuent (l’État peut emprunter pour moins cher) et le déficit se réduit. Si l’on réduit le coût du travail et la fiscalité des entreprises, la compétitivité des entreprises, c’est-à-dire leur capacité à affronter de nouveaux concurrents sur le marché, est améliorée. Les entreprises nationales peuvent donc gagner de nouveaux marchés (nationaux ou internationaux). Plus de nouvelles entreprises sont créées, plus d’entreprises étrangères investissent sur le marché national et donc des emplois sont créés. L’amélioration de la compétitivité globale de l’économie relance la croissance, les recettes publiques augmentent donc et les déficits publics se réduisent.
Malheureusement, ces résultats attendus ne se produisent jamais. Pour comprendre pourquoi, lisez cette analyse.