Le Parcours d’intégration, actuellement testé en Wallonie, s’adresse aux primo-arrivants. Mais les étrangers présents chez nous depuis parfois des décennies ont aussi besoin d’un coup de pouce pour mieux vivre en Belgique. L’association Génération Espoir (Ottignies) met en lumière un public presque invisible : les femmes arrivées chez nous dans les années 60, qui vieillissent trop souvent dans l’isolement et la dépression.
En 2014, nous avons célébré les 50 ans des accords d’immigration entre la Belgique et le Maroc. 50 ans après se met justement en place un projet de Parcours d’intégration citoyenne destiné aux personnes primo-arrivantes, dans le cadre du nouveau décret « Intégration ».
Ce programme s’avère très intéressant pour les personnes qui l’ont suivi et leur permet d’acquérir une meilleure compréhension des contextes belges tant au niveau culturel que politique, social, économique ou de la vie quotidienne.
Cependant, on peut émettre une réserve quant au public visé. Se limiter aux primo-arrivants, n’est-ce pas considérer que les personnes qui vivent chez nous depuis plus de trois ans sont forcément « intégrées » puisque sur le territoire depuis plusieurs années, parfois plusieurs dizaines d’années, certaines ayant par ailleurs obtenu la nationalité belge ?
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