La fraude fiscale : un sport national ? Les Belges prennent-ils plus volontiers que leurs voisins des libertés avec leur devoir de contribution au bien commun ? Difficile à dire. Quoi qu’il en soit, plus on est riche, plus on a de possibilités d’échapper à l’impôt.
Frauder le fisc est de toute façon condamnable et pratiquer l’évasion fiscale est éthiquement contestable, puisqu’on prive ainsi l’État des moyens dont il a besoin pour assurer les droits et le bien-être de la collectivité. Mais le Belge grognerait-il tant devant sa déclaration de revenus s’il était convaincu que chacun paie vraiment selon ses capacités contributives ?
De manière générale, on constate que, ces dernières décennies, la fiscalité a évolué en défaveur des revenus du travail. C’est un fait : sans impôt sur la fortune ni globalisation des revenus, sans taxation sur les plus-values, la Belgique permet à ses contribuables les plus aisés de payer proportionnellement moins d’impôts que les détenteurs de revenus moyens et faibles.
Les plus riches, ici comme ailleurs, n’ont pas systématiquement besoin de frauder ou de s’exiler pour payer moins d’impôt. Ils trouvent les moyens de contourner la législation en ayant recours à la méthode de l’optimisation fiscale. L’optimisation est le fait de tirer le meilleur parti du droit et de la compétition fiscale que se livrent les États.
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