Du Brexit, de la signature du Ceta, de l’élection de D. Trump, de la montée du populisme et du nationalisme un peu partout dans le monde, nous pouvons tirer au moins deux leçons : 1) engagés ou non dans des initiatives citoyennes locales, nous avons tout intérêt à nous préoccuper de ce qui se joue au niveau politique ; 2) aucun « progrès », qu’il soit social, politique, économique ou environnemental, n’est définitivement acquis…
Certes, s’il fallait attendre que le pouvoir politique bouge, il serait sans doute trop tard, au regard des défis colossaux que sont, entre autres, la lutte contre les inégalités sociales (dont on sait qu’elles sont à la racine de nombreux dommages au niveau de la société tout entière), ou encore la crise écologique (et l’adaptation à ses conséquences). Cela dit, on ne peut nier qu’une série d’enjeux d’importance se jouent à une échelle plus vaste que le local – ou du moins, que le local ne suffit pas.
Le risque, pour caricaturer, est que chacun fasse sa « popote » de son côté, en perdant finalement de vue l’enjeu majeur qu’est le bien commun, ou, formulé autrement, une prospérité partagée. L’engagement local est indispensable, mais un changement structurel passe aussi par la gestion globale de la société et, donc, par la politique au sens noble du terme.
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