Libre-échange ou protectionnisme ? S’inspirer du vivant pour trouver le juste équilibre entre ouverture sur le monde et protection de l’économie locale peut s’avérer salutaire.
Le « grand marché européen » depuis 1992, L’Organisation mondiale du commerce (1994) et l’AGCS qui libéralise le commerce des services (1995), la tentative d’Accord multilatéral sur l’investissement (AMI) à la fin des années 90, les Accords de partenariat économiques (APE) signés avec des pays du Sud, le Traité transatlantique sur le commerce et l’investissement (TTIP), le CETA (avec le Canada)… les efforts pour laisser circuler librement les biens, les services et les capitaux ne cessent jamais dans le chef de nos décideurs économiques, suivis plutôt docilement par les décideurs politiques.
Ceux qui s’opposent à ce type d’accords et donc à un libre-échange où le droit de faire du profit l’emporte sur tous les autres droits sont accusés de protectionnisme, mot facilement associé à d’autres « ismes », comme extrémisme ou populisme.
Or, « protectionnisme » n’est pas un mot par nature négatif. Il en va de même pour le mot « libéralisme ». Ce qui est important, c’est de trouver un équilibre entre la protection des économies régionales et la liberté dans les activités économiques… L’échange sans entraves de biens et de services ne peut constituer un but en soi. Relocaliser l’économie ne signifie pas vivre en autarcie, construire des murs de protection, refuser les échanges avec l’étranger ou avec l’extérieur de la communauté concernée.
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