En 2014, Vivre Ensemble publiait une analyse sur le populisme, visant à dévoiler le vrai visage de cette sirène tentatrice. Après l’élection du milliardaire américain Donald Trump, le Brexit et d’autres scrutins en Europe, faisons le point sur ce phénomène de société. Car comprendre le populisme, c’est aussi une manière d’en démasquer les tromperies.
« C’est au peuple français de démentir les élites et de rendre mon élection possible », déclarait Marine Le Pen en novembre 2016. En matière de populisme, voilà un modèle du genre (si l’on ose dire…) !
À quoi fait-on référence lorsqu’on parle de populisme ? À défaut de pouvoir le définir précisément, rappelons quelques critères qui permettent de circonscrire ce phénomène, dont il est abondamment question dans l’actualité :
• Référence au « peuple », en opposition aux « élites ».
• Rhétorique simplificatrice.
• Rassemblement autour de chefs de file charismatiques.
• Nationalisme (et, en Europe, euroscepticisme).
• Xénophobie.
Le caractère populiste se manifeste essentiellement à travers la communication. Une différence notable, entre 2014 (quand Vivre Ensemble publiait une première analyse à ce sujet) et aujourd’hui, c’est la visibilité assumée de ce type de discours, qui séduit et trouve un écho dans les bureaux de vote. De surcroît, il a tendance à se reproduire, par effet boule-de-neige. Car les phrases-chocs dont les populistes ont le secret sont souvent répétées à l’emporte-pièce (à travers les grands médias, sur les réseaux sociaux et même dans les conversations privées)… avec pour conséquence une banalisation des idées exprimées, même les plus radicales !
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