Voilà plus d’un an qu’on en parle : la « crise des réfugiés » fait couler beaucoup d’encre.
Elle s’accompagne d’idées préconçues et de préjugés tenaces. C’est pourquoi Vivre Ensemble, en partenariat avec le Cefoc, TEP, Eneo et la Pastorale des migrants, a organisé une journée de réflexion à La Louvière, le 26 novembre dernier. Objectif : prendre le temps d’aller plus loin que les idées qui courent, de travailler sur nos perceptions, de se rencontrer, de se parler. Plutôt que de longs discours qui témoigneraient mal de la qualité des échanges au cours de cette journée, voici la conclusion « slamée » de cette belle activité.
Enfants du monde, soutenons ce problème social.
Enfants du monde, unissons-nous avec une complicité sans faille.
Il est à nous de prouver que l’humanité existe toujours.
Il est à nous de démontrer que dans nos cités persiste l’amour.
Alors accueillons nos frères à bras ouverts.
Prouvons à la terre entière que nous pouvons le faire.
Avançons tous ensemble main dans la main.
Enseignons à nos enfants l’égalité des êtres humains.
Expliquons-leur qu’il est inutile de sombrer dans les psychodrames.
Au diable tous les préjugés et ces foutus amalgames !
Il y a des mauvais partout, pas la peine de dénigrer une race.
Des imbéciles, il y en a aussi chez nous, faut pas se voiler la face !
Il est inutile de croire aux discours extrémistes.
Sachez qu’il existe un monde entre un réfugié et un terroriste.
Les réfugiés viennent ici pour échapper à leur quotidien.
Ne ferions-nous pas de même si ici la guerre explosait demain ?
Alors ayez de la compassion pour ces gens excédés.
Portez-leur de l’attention et un peu d’indulgence, s’il vous plaît.
Vous avez les cartes en main pour embellir ce monde.
Nous sommes les acteurs de demain, n’attendons plus un seconde.
Pour améliorer la terre et la rendre plus chaleureuse.
C’est par l’intermédiaire de votre lumière que vous en rendrez la population heureuse
Apprenez à vous ouvrir et à être plus collectifs.
C’est tous ensemble que nous deviendrons plus productifs.
Sachez que la crise des réfugiés n’est pas un problème.
Ils peuvent tant nous instruire, c’est même une aubaine.
Apprenons l’un de l’autre, en parlant des heures à s’en donner la migraine.
De toute façon, on a tous la même couleur de sang dans les veines.Théo Rizzo, slameur