Quand les électeurs sont désenchantés, ce sont les populistes qui ont le vent en poupe… Faut-il se contenter de blâmer les hommes et femmes politiques (« tous pourris », « incapables ») ou tenter de rajeunir la vieille dame Démocratie ?
Les responsables politiques sont de plus en plus décrédibilisés. Dans un climat de fièvre électorale permanente (grâce aux baromètres et autres sondages notamment), l’efficacité de l’action politique souffre des calculs électoraux, de l’influence des lobbies, du court-termisme et des intérêts partisans. Du coté des citoyens, une atmosphère de dénigrement permanent s’instaure. Face au désenchantement, les populistes de tout poil tirent leur épingle du jeu. Dans ces circonstances, les candidats prétendument « hors-système » élargissent leur audience.
Pourtant, dans nos démocraties occidentales, les responsables politiques suivent les règles du jeu. Peut-on dès lors reprocher à un quelqu’un de rester 15 ans ministre dans un gouvernement ou 25 ans bourgmestre d’une ville si le système le lui permet ? Au lieu de se demander si les responsables politiques sont « tous pourris », ne devrions-nous pas nous interroger sur nos institutions démocratiques ?
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