Transition et associations de lutte contre la pauvreté peuvent-elles se rejoindre dans la lutte pour une société plus juste ? Si ce n’est par un combat politique mené ensemble, au moins par des rencontres et activités communes ? L’éducation permanente peut-elle favoriser ce rapprochement ? C’est l’hypothèse de cette analyse, qui propose des pistes concrètes.
Dans son travail d’animation, de soutien aux associations comme par l’engagement citoyen de plusieurs de ses travailleurs, Vivre Ensemble est de plus en plus souvent en contact avec des Initiatives de Transition . Dans ces initiatives, la justice sociale semble la grande oubliée. On y parle d’alimentation et de circuits-courts, de mobilité, d’énergie, de « zéro déchet », d’échanges de savoirs et de services. Mais rarement d’inégalités sociales. Pourtant, la question des inégalités sociales est un enjeu clé de la Transition écologique, comme l’ont montré des auteurs comme Naomi Klein ou Hervé Kempf , ou encore le pape François dans son encyclique « Laudato Si’ ». En règle générale, on ne voit dans ces initiatives quasi pas de personnes en situation de pauvreté.
Comment, dès lors, concrétiser le lien, à notre sens indispensable, entre la Transition et la justice sociale, comment « mettre de la justice sociale dans le moteur de la transition », pour parodier une vieille publicité, si cela ne peut pas se faire par une action politique « classique » ?
Tentons de tracer quelques repères et quelques pistes.