Les communs ne s’inscrivent pas seulement dans une perspective de relocalisation de l’économie : ils peuvent aussi être une réaction au creusement des inégalités sociales.
Tout d’abord, qu’est-ce qu’un commun ? Il ne s’agit pas seulement d’une ressource considérée comme appartenant à la fois à tout le monde et à personne. Trop souvent, un amalgame se fait entre biens communs et communs. Le commun est avant tout une institution, un fait social dans lequel des individus décident de s’organiser en vue de définir ensemble la manière dont ils régleront l’usage d’une chose, matérielle ou immatérielle. À charge pour ce groupe de veiller à ce que des principes éthiques soient respectés et à ce que tout ou partie de la chose dont l’usage va être réglé soit inappropriable. Dans le cadre d’un commun, tous les usagers ont donc un mot à dire sur les règles et les façons dont l’appropriation de la ressource se réalisera.
Le discours sur les communs porte souvent sur l’institution que les communs créent. La participation, la transparence, les nouveaux rapports avec les autorités publiques, etc. concentrent les échanges. Or, les communs représentent également une démarche sociale. Dans le cadre de l’importance de la protection sociale, les principes des communs peuvent se décliner autour de plusieurs engagements : ceux de la sécurité sociale, de l’assistance sociale, du droit du travail, ainsi que de l’accès aux droits environnementaux. Comment ces fondements se retrouvent-ils au cœur des projets en communs ?
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