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6 mars 2019  Archives des actualités

Le RWLP veut une stratégie d’éradication et non plus de gestion de la pauvreté

Le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté (RWLP), dont Vivre Ensemble est membre fondateur, a établi son programme politique dans la perspective des élections du 26 mai. Un document écrit avec ses militants lors d’un séminaire résidentiel.

« La richesse d’une région, c’est d’abord sa population ; l’affaiblir est un mauvais calcul. » Le message de Christine Mahy, la secrétaire générale et politique du RWLP, aux partis qui se présentent aux élections régionales est sans ambiguïté : « A la veille d’élections, on a envie de se faire entendre pour une société plus juste et plus solidaire. »
En Wallonie, plus de 25 % de la population vit dans la pauvreté ou la précarité. « Ces 25 % ont-ils moins d’importance que ceux qui figurent parmi les autres 75 % ? », demande Christine Mahy. Elle souhaite ce que l’on pourrait presque considérer comme un changement de paradigme : il ne faut plus que le politique parle à l’avenir de « plan wallon de lutte contre la pauvreté » mais de « stratégie wallonne de réduction des inégalités pour l’éradication de la pauvreté. »
Le raisonnement n’est pas que lexical, il va bien au-delà des mots : « Quand on parle de plan de lutte contre la pauvreté, on parle de gestion de la pauvreté à la petite semaine. Au point où nous en sommes, les abris de nuit et les colis alimentaires ne sont plus des réponses. Aujourd’hui, on finance de plus en plus de métiers qui s’occupent des pauvres ; nous, ce qu’on veut, c’est que les pauvres aient un métier ! Nous ne voulons plus de gestion à la petite semaine mais d’une vraie vision organisée, donc une stratégie. Nous ne donnerons plus de catalogue de mesures où le politique pourra aller faire son marché de manière sélective : nous définissons douze balises que nous demandons aux décideurs wallons prendre en compte lors de la prochaine législature. »
Et puisque, comme on l’a compris, le RWLP veut que le politique fasse preuve de plus d’ambition, il lui donne des idées en ne parlant, par exemple, plus de droit à vivre dignement mais d’un « droit à l’aisance individuelle et aux biens communs ».





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