Un peu des collines du Burundi en Ourthe-Amblève…
Devinettes ! Qu’est-ce qui peut bien rassembler des militants de la solidarité du Nord et du Sud séparés par 6 500 kilomètres ? Réponse : Entraide et Fraternité et Vivre Ensemble ! Et qu’est-ce qu’une association de solidarité belge et burundaise peuvent-elles bien avoir en commun ? Réponse : à peu près tout !
Effectivement, même si les contextes locaux ne sont pas les mêmes, quand il s’agit de briser les mécanismes de l’exclusion et de la pauvreté, de créer de l’entraide, de tisser du lien entre les gens et de remettre l’humain au centre de la vie en société, il n’y a plus d’exotisme ou de particularisme culturel… la solidarité est à l’œuvre partout avec les mêmes objectifs !
C’est l’enseignement tiré de la belle rencontre qui a eu lieu ce vendredi 16 mars 2018 entre Georgette Mpawenimana, formatrice burundaise à l’Organisation d’Appui à l’Autopromotion (partenaire d’Entraide et Fraternité) et une dizaine de personnes de l’association La Teignouse à Comblain-au-Pont.
Les bénéficiaires et volontaires de La Teignouse ont eu à cœur de présenter les activités de leur association qui lutte contre toute forme d’exclusion sociale dans les 14 communes d’Ourthe-Amblève-Condroz. Espace convivial, jardin communautaire, bar à soupe, atelier de poterie, magasin de seconde main, restaurant… entre autres, La Teignouse met en œuvre une large gamme d’activités pour valoriser toute les compétences de chacun et rendre confiance en soi aux personnes que la vie a laissées sur le bord du chemin.
Puis ce fut au tour de Georgette Mpawenimana de parler de son association, l’Organisation d’Appui à l’Autopromotion qui est active dans la province de Bujumbura rural, au Burundi. L’OAP forme les paysans et surtout les paysannes les plus appauvries à l’agriculture agro-écologique, la gestion de petites activités génératrices de revenu, à la constitution et à la gestion de coopérative agricole. L’OAP construit aussi des écoles et amène l’eau dans les villages. L’association de Georgette sensibilise surtout les femmes aux inégalités entre les sexes et les pousses à revendiquer leurs droits. C’est ainsi 5 500 agricultrices et agriculteurs regroupés en 195 associations voient leurs conditions de vie s’améliorer.
Après la projection d’un petit film tourné au Burundi, les questions ont fusé et l’échange s’est poursuivi autour d’un sandwich. La question des inégalités entre hommes et femmes au Burundi et en Belgique, celle du pouvoir des multinationales en Afrique et en Europe, celle du respect de l’environnement, celle du retour à la production et à la consommation locale, et les réponses citoyennes nécessairement collectives pour lutter contre les crises économique et politique, étaient au centre de cette discussion animée durant laquelle chacun à beaucoup appris.
La rencontre s’est terminée par la visite du jardin communautaire et du Relais du Terroir, un petit restaurant alliant circuit-court, écologie et lien social qui a, entre autre, pu voir le jour grâce au soutien de Vivre Ensemble.